Pseudo polyarthrite rhizomélique
La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est une maladie inflammatoire qui touche principalement les personnes de plus de 50 ans, et se caractérise par une douleur et une raideur musculaire au niveau des ceintures scapulaire (épaules) et pelvienne (hanches). Elle se manifeste par une inflammation des articulations proches de ces régions, mais sans véritable arthrite (aucune déformation des articulations n’est présente).
Le terme "pseudopolyarthrite" fait référence à des symptômes qui peuvent évoquer une polyarthrite (inflammation de nombreuses articulations), mais en réalité, les lésions articulaires sont inexistantes. Le mot "rhizomélique" désigne la localisation des symptômes au niveau des muscles proches des racines des membres, notamment les muscles des épaules et des hanches.
En résumé, bien que les symptômes de la pseudopolyarthrite rhizomélique puissent être très pénibles, la maladie peut généralement être bien contrôlée avec un traitement adapté.
Elle se traite en générale bien, sans déformation articulaire ni séquelle.
Symptômes principaux
- Douleurs musculaires et raideurs dans les régions des épaules et des hanches, souvent plus marquées le matin ou après un repos.
- Fatigue importante.
Cause
La cause exacte de la PPR est encore inconnue, mais on suppose qu’elle soit liée à un dysfonctionnement du système immunitaire, ce qui conduit à une inflammation excessive des muscles. Elle est parfois associée à d'autres maladies inflammatoires, telles que l'artérite à cellules géantes (une inflammation des artères: maladie de Horton).
Traitement
Le traitement principal repose sur l’utilisation de corticoïdes (comme la prednisone), qui permettent de réduire l’inflammation et de soulager les symptômes. D'autres traitements peuvent être utilisés selon les symptômes spécifiques de chaque patient.
1. Corticoïdes (principal traitement)
Les corticoïdes, comme la prednisone, sont les médicaments de première ligne pour traiter la PPR. Ils permettent de réduire rapidement l'inflammation et de soulager les douleurs et raideurs musculaires. Le traitement par corticoïdes est généralement très efficace et peut entraîner une amélioration rapide des symptômes.
- Posologie initiale : En général, le traitement commence par une dose élevée (par exemple, 20 à 40 mg de prednisone par jour), puis est progressivement réduite en fonction de la réponse clinique et sous la surveillance médicale.
- Effets secondaires : L’utilisation prolongée de corticoïdes peut entraîner des effets secondaires, notamment un risque accru de diabète, d'ostéoporose, d'hypertension, de prise de poids, et de fragilité cutanée. C'est pourquoi la réduction progressive de la dose est essentielle pour éviter ces effets .
2. Médicaments immunosuppresseurs (si nécessaire)
Dans certains cas où les corticoïdes ne suffisent pas ou ne sont pas tolérés, des médicaments immunosuppresseurs peuvent être envisagés pour moduler la réponse immunitaire et réduire l'inflammation.
- Méthotrexate : Bien que moins couramment utilisé que les corticoïdes, le méthotrexate peut être prescrit en cas de forme réfractaire (qui ne répond pas bien aux corticoïdes).
- Tocilizumab : si associé à la maladie de Horton