Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune chronique qui affecte les articulations, principalement celles des mains et des pieds. C'est l'une des formes les plus courantes de rhumatismes inflammatoires chroniques. La polyarthrite rhumatoïde provoque une inflammation des articulations, ce qui peut entraîner des douleurs, des gonflements, une raideur et une perte de fonction articulaire.
C'est une maladie chronique (un peu comme le diabète), qui peut se stabiliser dans le temps avec l'utilisation de certains médicaments.
Voici quelques caractéristiques clés de la polyarthrite rhumatoïde :
- Auto-immunité : Dans la polyarthrite rhumatoïde, le système immunitaire attaque par erreur les tissus sains, en particulier la membrane synoviale qui tapisse les articulations. Cela déclenche une inflammation chronique.
- Symétrie : Une caractéristique distinctive de la polyarthrite rhumatoïde est sa tendance à affecter symétriquement les articulations, c'est-à-dire des deux côtés du corps. Par exemple, si une articulation d'une main est touchée, l'articulation correspondante de l'autre main sera également affectée.
- Autres symptômes : Outre les symptômes articulaires, la polyarthrite rhumatoïde peut entraîner une fatigue importante, une perte d'appétit, une perte de poids et des raideurs matinales qui peuvent durer des heures.
- Complications : Si elle n'est pas traitée correctement, la polyarthrite rhumatoïde peut entraîner des lésions articulaires permanentes et des déformations. Elle peut également affecter d'autres organes, tels que la peau, les yeux, les poumons, le cœur et les vaisseaux sanguins.
- Diagnostic : Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde repose sur une combinaison de critères cliniques, de résultats d'examens de laboratoire (tels que les tests de facteur rhumatoïde et d'anticorps anti-CCP) et d'imagerie médicale (radiographies, échographies, IRM).
- Traitements : Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde vise à soulager les symptômes, à ralentir la progression de la maladie, à prévenir les lésions articulaires et à améliorer la qualité de vie.
Traitements de crise :
Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Ces médicaments, tels que l'ibuprofène et le naproxène, peuvent soulager la douleur et l'inflammation. Ils ne modifient cependant pas la progression de la maladie.
Corticoïdes : Les corticostéroïdes, tels que la prednisone, peuvent être utilisés à court terme pour réduire l'inflammation et soulager les symptômes. Cependant, en raison de leurs effets secondaires à long terme, leur utilisation est généralement limitée.
Infiltrations (corticoides)
Traitements de fond :
Médicaments de fond (DMARD) : Les médicaments modificateurs de la maladie, tels que le méthotrexate, le léflunomide et l'hydroxychloroquine, sont souvent prescrits pour ralentir la progression de la polyarthrite rhumatoïde en modifiant la réponse du système immunitaire. Ces médicaments peuvent prendre plusieurs semaines à plusieurs mois pour montrer leur efficacité.
Thérapie biologique : Certains patients atteints de polyarthrite rhumatoïde qui ne répondent pas adéquatement aux DMARD traditionnels peuvent bénéficier de médicaments biologiques, tels que les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF), les inhibiteurs de l'interleukine-6 (IL-6), ... Ces médicaments ciblent des voies spécifiques du système immunitaire.
Autres traitements adjuvents :
Physiothérapie et ergothérapie : Ces approches visent à améliorer la fonction articulaire, à renforcer les muscles et à aider les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde à maintenir leur indépendance dans les activités quotidiennes.
Chirurgie : (très rare en 2023) Dans les cas avancés où les articulations sont gravement endommagées, la chirurgie peut être envisagée, telle que la chirurgie de remplacement articulaire.
Gestion du mode de vie : Le maintien d'un poids santé, l'exercice régulier et la gestion du stress peuvent également contribuer à la gestion de la polyarthrite rhumatoïde. L'arrêt du tabac parait indispensable (il participe et aggrave l'activité de la maladie).